En grève à partir du 2 octobre !
Les puissantes mobilisations des 10 et 18 septembre ont exprimé la colère et la détermination de centaines de milliers de travailleurs et de jeunes qui veulent en finir avec les politiques d’austérité et de marche à la guerre du président Macron.
Porteuses de cette volonté, les confédérations se sont vues opposer par le pouvoir en place, avec la morgue dont il est coutumier, par la voix du Premier ministre le plus faible de l’histoire de la ve République, un refus de répondre aux principales revendications.
Bien plus, un gouvernement fantoche continue de vouloir avancer sur des projets massivement rejetés : doublement des franchises médicales, année blanche pour les pensions, prestations sociales, salaires de la fonction publique, suppression de 3000 postes de fonctionnaires, réforme de l’assurance chômage, asphyxie de l’aide médicale d’État, mise en cause du statut de fonctionnaire d’État par création d’une caisse de retraite qui sera vouée au déficit permanent…
Dans l’ESR, il continue d’attaquer les droits des agents et des étudiants à coups redoublés : loi dite de « lutte contre l’antisémitisme » (voir ici), projet de loi « Modernisation et régulation de l’enseignement supérieur », réforme de la formation des enseignants et des concours d’enseignement, baisse constante du budget, dérégulation annoncée des frais d’inscriptions, démantèlement agencé des CROUS…
Pour essayer de réduire toute opposition au silence, la répression continue de s’abattre sur les jeunes, étudiants mais aussi lycéens. Tout est fait pour qu’ils ne puissent s’exprimer et manifester librement : fermetures « préventives » de sites universitaires en de nombreux endroits, multiplication des procédures disciplinaires, suspensions sine die et exclusions, comme à Sciences Po Paris et à Strasbourg, charges de CRS, comme à Nantes, où de surcroît la présidence entend imposer un règlement intérieur empêchant toute mobilisation (déclaration d’une AG ou rassemblement un mois avant !). Les prises à partie de collègues qui entendent se désolidariser de tout soutien institutionnel au gouvernement israélien ou exprimer leur soutien au peuple palestinien sont monnaie courante (voir entre autres ici). Les libertés académiques et les franchises universitaires sont donc en grand danger.
C’est pourquoi FO ESR appelle les personnels à se réunir dans leurs établissements et services pour décider dans l’unité la plus large la grève à partir du 2 octobre, discuter des suites à donner et rejoindre toutes les initiatives qui seront prises pour bloquer le pays.
-> De l’argent pour l’université et tous les services publics, pas pour la guerre ! Retrait total du budget Bayrou/Lecornu.
-> Abrogation de la réforme des retraites.
-> Abandon de la diminution de 10 % des rémunérations pendant les congés de maladie.
-> Augmentation d’au moins 10% de la valeur du point d’indice et indexation de celui-ci.
-> Maintien de l’indexation des pensions.
-> Arrêt des suppressions de postes ! Créations de postes à hauteur des besoins. Titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent.
-> Stop aux divisions ! Réalignement de la prime des ESAS sur celle des EC.
-> Paiement des vacataires selon la réglementation.
-> Arrêt de la répression ! Respect total des libertés universitaires. Abrogation de la loi liberticide dite de « lutte contre l’antisémitisme ».
-> Défense du service public et du monopole de la collation des grades ! Abandon du projet « Modernisation et régulation de l’enseignement supérieur ».
-> Défense des diplômes universitaires ! Retrait de la réforme de la formation des enseignants et des concours d’enseignement.