FO ESR sur tous les fronts, pour défendre la paix, les libertés universitaires et les droits de tous les personnels !
Sur le plan international, c’est l’escalade guerrière qui domine, le déclenchement par Israël d’une guerre contre l’Iran n’en étant que la plus récente illustration. Ceci justifierait selon le gouvernement Macron-Bayrou une « économie de guerre » qui n’a d’autre objectif que d’aggraver encore les coupes imposées aux services publics (avec 40 milliards d’euros en moins). Tout au contraire, FO ESR revendique, avec la FNEC-FP FO : « Pas un sou, pas une arme, pas un homme pour la guerre ! ».
Le service public de l’ESR, qui a subi plus d’1,5 milliard d’euros de coupes en deux ans, est déjà exsangue : les annonces de renvois de CDD, de licenciements de CDI (« de mission » en tout premier lieu), de gels de postes de titulaires, de coupes franches dans les heures d’enseignement, de suppressions de parcours, filières ou diplômes, se multiplient dans tous les établissements déjà en déficit, c’est-à-dire la grande majorité. Les COMP (contrats d’objectifs, de moyens et de performance), qui concerneront la totalité des budgets universitaires, ne pourront qu’aggraver encore cette situation. En contrepartie, les établissements privés se développent à vitesse accélérée en bénéficiant d’un appui croissant du gouvernement, en termes financiers comme réglementaires.
En accompagnement des coups de massue budgétaires, les mesures à l’encontre des personnels pleuvent : gel du point d’indice accompagné de la disparition de la GIPA, réduction de 10 % des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, réduction des possibilités de promotion des maîtres de conférences et professeurs. Des régressions importantes ont été imposées dans les textes réglementant le travail des PRAG-PRCE (aujourd’hui nommés « ESAS », enseignants du scolaire affectés dans le supérieur) : FO ESR a tenu toute sa place pour parvenir à maintenir des garde-fous mais les présidences ou directions d’établissements auront désormais la main pour imposer des tâches supplémentaires hors enseignement. Les concours d’enseignement et la formation des enseignants, une des missions premières des universités (la « licence » est une licentia docendi, une licence d’enseigner), ont été eux aussi sévèrement attaqués.
Le gouvernement cherche en outre à imposer son point de vue sur la situation à Gaza. Après les mises en cause de syndicalistes, d’universitaires ou de chercheurs, la sanction injustifiable d’une enseignante du second degré qui a fait observer, à la demande de ses élèves, une minute de silence pour les victimes de la politique génocidaire du gouvernement israélien en est une illustration supplémentaire. En témoigne également la loi frauduleusement intitulée de « lutte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur », qui vise à faire taire en premier lieu toute expression étudiante en solidarité avec le peuple palestinien et impose des heures de « formation » dans les diplômes, constituant une nouvelle atteinte à toutes les libertés universitaires. FO ESR a tenu là aussi toute sa place, en proposant au CNESER une motion demandant le retrait de cette loi et qui a été votée sans aucune opposition.
Les combats pour les droits des personnels (carrières, salaires, statuts, etc.) sont indissociables de l’exigence de paix, sans laquelle ils ne peuvent trouver d’issue positive, comme de la défense des libertés (d’opinion, d’expression, de manifestation…) qui permettent de les mener.
FO ESR peut être fier de participer pleinement à tous ces combats.
Sylvain Excoffon, Secrétaire Général