Random Image

FO ESR

Smart Search Module

À l’heure où ces lignes sont écrites, la crise de régime s’amplifie après la démission de Sébastien Lecornu. Emmanuel Macron se retrouve donc en première ligne pour tenter un replâtrage institutionnel qui lui permettrait de persévérer dans sa politique belliciste (le budget pour la guerre a doublé en moins de 5 ans), qui implique l’austérité généralisée, contre les conquêtes sociales et la Sécurité sociale, contre les droits des salariés actifs comme retraités, contre les services publics. Dans l’enseignement supérieur et la recherche, le CNRS est en voie de démantèlement, les CROUS sont aussi dans le viseur avec le « réseau des CROUS ». La loi dite de « lutte contre l’antisémitisme » commence à s’appliquer, avec ses juridictions d’exception pour les étudiants et l’idéologie d’État que le gouvernement entend imposer à travers des formations spécifiques (conçues hors du cadre universitaire). Le projet de loi « modernisation et régulation » de l’enseignement supérieur » fait la courte-échelle aux établissements privés, les place sur le même plan que les universités et accentue l’évolution vers la déréglementation des frais d’inscription. Surcharges de travail épuisements professionnels, turn over de personnels de plus en plus souvent contractuels, blocages de carrière sont présents partout. Macron n’est cependant pas assuré de trouver les appuis nécessaires pour poursuivre longtemps cette œuvre destructrice, d’autant que selon les sondages les trois quarts de la population souhaitent son départ.


Dans ce contexte, les syndicats FO doivent jeter toutes leurs forces dans la bagarre pour dégager Macron et toute sa politique, initier ou rejoindre toutes les initiatives pour faire barrage à la guerre comme à la politique d’austérité.Cette bagarre, elle se mène pour les syndicats FO ESR sur une base très ferme, puisque nous avons continué au niveau national comme local, dans les instances officielles et plus encore dans les réunions d’information ou dans les mobilisations et grèves, à défendre toutes les revendications définies par le mandat de notre dernier congrès. Le rapport d’activité qui suit en témoigne. Il est à discuter dans les instances des syndicats départementaux en vue de donner mandat à celles et ceux qui participeront au congrès d’Angers, du 15 au 19 décembre 2019.De même, les syndicats départementaux ont à délibérer pour transmettre les actes de candidatures des camarades qui souhaitent candidater à la commission administrative (CA) du syndicat national, au sein de laquelle est élu le bureau national (BN), au sein duquel est élu le secrétariat national (SN). Toutes ces discussions et ces votes témoignent de la vitalité de la démocratie syndicale, qu’il est indispensable de faire vivre à tous les niveaux. La pratique démocratique usuelle qui veut que les propositions de candidatures aux instances nationales soient transmises au syndicat national par les syndicats départementaux n’est cependant pas inscrite dans nos statuts. C’est la raison pour laquelle vous trouverez en dernière page de ce journal une proposition de modification de nos statuts, qui sera soumise aux votes des délégués lors du congrès d’Angers.

À vous revoir nombreux à Angers !


Sylvain EXCOFFON - Secrétaire Général