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Déclaration liminaire Force Ouvrière lors de la réunion de lancement de l’agenda social de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche le 2 novembre 2015

Monsieur le Ministre, cette réunion est organisée pour que nous soient annoncés le contenu, le calendrier et la méthode de travail de cet "agenda social" que vous avez décidé de lancer suite au protocole social du 17 février 2014. Les fiches de cadrage des 5 groupes de travail thématiques seront également rendues publiques.

Bien que non signataire de ce protocole, notre fédération ainsi que les autres organisations représentées au CTM de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont invitées à participer à cet agenda social.

Nous n’avons pas changé de position depuis la lettre adressée à Madame Geneviève Fioraso que nous avons co-signée fin 2013 avec d’autres syndicats. Le contenu du protocole se retrouve dans les fiches de cadrage que vous nous avez envoyées. Les thèmes retenus définissent une politique, politique à laquelle nous nous opposons.

Prenons un ou deux exemples. Nous ne pouvons en aucun cas nous inscrire dans « l’accompagnement social du changement induit par les politiques de site » de la fiche du GT3 sur la responsabilité sociétale de l’employeur, nous combattons les politiques de site. Nous ne pouvons pas plus discuter de comment « Développer au mieux le passage au RIFSEEP » comme indiqué dans la fiche du GT5 sur les régimes indemnitaires, nous sommes contre la mise en œuvre du RIFSEEP.

Nous demandons donc l’abandon pur et simple de cet agenda social et l’ouverture de négociations sur la base des revendications que les collègues nous font remonter, que ce soit sur les questions de statuts, de carrières, de rémunérations, de réelle résorption de la précarité ou sur les questions des regroupements - fusions et COMUEs - ou sur les questions de moyens, pour que les établissements puissent fonctionner, qu’ils puissent embaucher des personnels titulaires, que la politique de financement de la recherche sur projet soit abandonnée, etc.

En tout état de cause, il y a une question fondamentale concernant cet agenda social, c’est la participation de la CPU à ces concertations. Comme nous l’indiquions dans notre lettre à la Ministre en 2013, cela « place la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) comme un interlocuteur des syndicats pour des questions d’ordre statutaire et réglementaire. Or, seul le ministère est habilité à négocier sur ces questions. ».

Nous ne pouvons donc en aucun cas accepter que la participation de la CPU soit maintenue, nous demandons donc solennellement au ministère de l’abandonner.