Tous à la manifestation nationale le samedi 10 octobre
pour faire reculer la ministre !
Obtenir l’abrogation de la réforme du collège ouvrirait une brèche dans la politique de la ministre contre l’école, les statuts, l’enseignement supérieur et la recherche
Le 19 mai, le 11 juin, puis le 17 septembre, les personnels enseignants ont fait grève à l’appel de leurs organisations syndicales du 2nd degré pour l‘abandon de la réforme du collège.
Pourtant, la ministre répète en boucle que « la réforme s’appliquera ». Mais c’est un mouvement de fond qui dresse les personnels contre une réforme qui ne passe pas et qu’ils refusent en bloc.
Face au mépris affiché par la ministre, 14 syndicats du second degré (SNES FSU, SNEP FSU, SNFOLC, SNETAA FO, SFSDPEP FO, CGT Educ’action, SNEIP CGT, SNALC FGAF, SIES FAEN, SNCL FAEN, CNGA, A&D CFE CGC, SNUEP FSU) appellent à une manifestation nationale à Paris le samedi 10 octobre pour l’abrogation de la réforme du collège. Ils appellent les parents à manifester avec les enseignants.
Ils ont raison ! Comme eux, le SNPREES-FO et SupAutonome-FO, syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche, s’opposent à cette réforme qui sape les enseignements disciplinaires, déstructure les programmes qui ne sont plus nationaux, autonomise encore un peu plus les établissements : c’est la territorialisation de l’école contre l’égalité républicaine.
Réforme du collège, loi de refondation de l’école, loi LRU, loi ESR, « nouvelle licence », une même logique : territorialisation et destruction des disciplines !
La mise en place des COMUE et des fusions d’établissements menace les personnels, les étudiants, le développement des connaissances et la recherche publique. Cette véritable restructuration, avec des regroupements de plus en plus massifs (après Aix-Marseille, un nouveau mastodonte : Paris 4 + Paris 6), dans le contexte d’austérité, ne peut signifier que mutualisations, suppressions d’enseignements, déplacements de personnels (géographique et/ou fonctionnel).
Alors que le nombre d’étudiants a encore augmenté en cette rentrée, les postes sont gelés ou supprimés, les conditions de travail des personnels et d’étude des étudiants se dégradent considérablement, et l’emploi précaire, loin de se résorber, explose. La recherche n’a quasiment plus de crédit récurrent et les appels à projets de l’ANR offrent un taux de réussite de plus en plus bas (moins de 10% !).
Tout cela s’accompagne d’attaques intolérables contre les statuts de toutes les catégories de personnels, comme l’accord fonction publique sur les carrières et les rémunérations, dit PPCR, accord minoritaire, que le gouvernement va pourtant appliquer. Le gouvernement veut imposer aux personnels BIATSS et IT des organismes de recherche la réforme des primes, le RIFSEEP, qui remet en cause le lien entre le grade et le salaire et veut individualiser encore plus au lieu de reconnaître les sous-classements et de promouvoir au corps supérieur les personnels.
La « nouvelle licence », le rapport Bertrand sur la pédagogie puis le rapport parlementaire Bréhier sur les liens entre le lycée et les universités, au nom du continuum bac-3, bac+3, visent de leur côté le statut et les missions des enseignants-chercheurs : culpabiliser les universitaires, dévaloriser leur enseignement, remettre en cause leur indépendance, tel est l’objectif.
Le 10 octobre, tous à Paris !
13h30, Port Royal en direction du ministère