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Une rentrée sous haute tension

Chaque année, la rentrée s’accompagne de mesures gouvernementales remettant en cause les acquis et droits des salariés. Mais cette année, après les lois de déréglementation et de territorialisation (Macron, NOTRe, Rebsamen) c’est un véritable basculement qui s’annonce :

  • « réforme du collège » : comme à l’université avec la « nouvelle licence », il s’agit, entre autres, d’amputer l’enseignement disciplinaire et de développer l’inégalité dans l’« autonomie » : aussi onze syndicats du second degré appellent à la grève le 17 septembre pour son abrogation. Le SNPREES-FO et SupAutonome-FO soutiennent les collègues en grève et leurs revendications (le préavis déposé par la FNEC-FP FO couvre toutes les catégories des personnels de l’EN et de l’ESR) ;
  • “réforme” du Code du travail : comme avec l’autonomie des universités et les lois LRU, il s’agit, entre autres, d’inverser la hiérarchie des normes, faisant prévaloir les dérogations locales sur les principes généraux ;
  • Le projet de "loi santé" : avec les Groupements Hospitaliers de Territoire, il s’agit, entre autres, comme à l’université, de réduire les services et les effectifs aux dépens du service dû aux usagers ;
  • la loi Macron : c’est entre autres, comme dans les bibliothèques universitaires, le travail le dimanche.

Dans l’ESR, ceci se traduit par un ensemble cohérent de mesures visant à détruire les droits et garanties des personnels et leurs statuts sur lesquels est fondée l’Université et la recherche publique :

  • alors que FO exige +8% sur le point d’indice et 50 points pour tous, le blocage des salaires est maintenu et le nouveau régime de primes RIFSEEP (applicable dès la rentrée aux personnels AENES et au 1er janvier 2016 aux ITRF et IT des EPST) entérine les sous-classements et la remise en cause des statuts nationaux.
  • Dans les universités, il manque officiellement 150 millions d’euros. Par ailleurs personne ne parle des dizaines de millions que les universités devront débourser pour financer les frais liés à la mise en place des COMUE. Qui va payer ? Les personnels ? Les étudiants ?
  • Les politiques de site (COMUE ou fusion) vont se traduire par des modifications importantes dans les formations, des mutualisations, des services et des unités de recherche déplacés ou démantelés, la transformation des organismes nationaux de recherche en supplétifs des politiques locales.
  • CROUS et rectorats : la réorganisation des académies liée à la création de nouvelles « super-régions », avec des « super recteurs », aura un impact dans le Supérieur ; déjà des projets de regroupements et de plate-formes sont en cours.
  • Le chantier de la réforme du doctorat devrait reprendre à la rentrée : FO a dénoncé la possibilité d’attribuer un doctorat par validation d’acquis professionnels et la mise sous tutelle du directeur de thèse.
  • Au prétexte d’une « pédagogie rétrograde » qui serait responsable de l’échec des étudiants en licence, le ministère s’apprête à liquider le statut encore largement préservé des universitaires. Ce qui est en jeu ce sont la définition nationale du service, l’indépendance des instances administratives de l’université : ce sont les propositions du rapport Bertrand sur la pédagogie (dont FO a demandé la non- prise en compte lors de son audience avec Thierry Mandon en juillet) et du rapport parlementaire sur le même thème.

Ces attaques contre nos droits et nos statuts sont inacceptables, pour les fonctionnaires et les non-titulaires.

Le SNPREES-FO et SupAutonome-FO estiment que seule l’action unie des personnels sera à même de préserver nos acquis et invitent les personnels à se réunir, en assemblée générale, en heure d’information syndicale, pour discuter de la situation, établir les revendications et décider des moyens de les faire aboutir.

Montreuil, le 8 septembre