Déclaration de la Commission Administrative du SNPREES-FO
Non à l'austérité et à la territorialisation
Confrmée et aggravée par le projet de budget 2014, l'austérité est la marque de la situation. Sur toutes les questions - retraites, gel des salaires, territorialisation des services publics, RGPP rebaptisée MAP, remises en cause des statuts - les attaques contre nos droits et contre les services publics s'accélèrent.
Tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche subissent l'austérité qui se traduit concrètement par : gels de postes, raréfaction des promotions, fusions d'établissements, mutualisatons-suppressions de services, suppressions d'heures d'enseignement, diminution des crédits de recherche, etc.
La loi Fioraso dite LRU2 organise dans le cadre de l'acte III de la décentralisation la territorialisation de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les organismes de recherche sont en cours d'atomisation via la politique de site qui les transforme en agence de moyens, les oeuvres universitaires sont régionalisées, et les universités doivent se regrouper par fusion et/ou communautés d'universités et d'établissements (CUE) dans le cadre des Schémas Régionaux d'Enseignement Supérieur (SRES) et des contrats de site.
Cette territorialisaton a un contenu : c'est la mise sous la coupe des besoins du privé, autant de l'enseignement que de la recherche, ce qui se concrétise aussi par l'intégraton d'établissements privés dans les CUE. C'est la dislocation de l'Université laïque et républicaine ainsi que celle de la recherche publique.
Dans les universités, les Présidents mettent en place ces mesures d'austérité (combatues par le SNPREES-FO) et dans le même temps font adopter par leur CA des motions de protestaton en directon de la ministre.
Constatant à juste titre que « la situaton fnancière des universités s’aggrave inexorablement d’année en année » , la Conférence des Présidents d'Université (CPU) en tire la conclusion qu’il faut appliquer des « politques responsables de saine et bonne gestion afin de faire face à cette situation : elles ont réalisé les économies qui pouvaient être faites, ont procédé à des mutualisations de services et d’actvités (…) » ; le SNPREES-FO est aux côtés des personnels qui subissent de plein fouet et refusent ces politiques.
Cette pseudo-polémique entre les présidents et la ministre permet à la rentrée de s’effectuer, avec des mesures d’austérité qui se poursuivent et s’amplifient, au détriment des personnels et des étudiants.
Le SNPREES-FO, pour sa part, exige
- des présidents d’Université, ainsi que des présidents ou directeurs d'établissement :
- l’abandon des gels de postes et l’ouverture de tous les postes aux concours,
- le maintien des contractuels actuellement employés,
- de la ministre, dans l’immédiat :
- de reprendre en charge la totalité des salaires des fonctonnaires,
- l’atribution par l’État de tous les moyens nécessaires au fonctonnement des établissements.
Le SNPREES-FO revendique également :
- l’abrogation de la LRU2 de Madame Fioraso, de la LRU1 de Madame Pécresse ainsi que de la loi Pacte pour la recherche de Monsieur Goulard.
- l’abandon des fusions en cours, le maintien de tous les établissements, de toutes les UFR, de l’enseignement de toutes les disciplines, de la recherche dans tous les domaines, de tous les postes de fonctionnaire d’État, les créations de postes nécessaires pour titulariser tous les contractuels employés permanents de l'enseignement supérieur et de la recherche.