CTM ESR du 26 mai 2014
Déclaration liminaire du SNPREES-FO
Le 15 mai, l’appel à la grève de notre fédération avec l'Union inter fédérale des agents de la fonction publique Force Ouvrière a été très suivi. Les rémunérations étaient au centre de cette mobilisation.
Le programme de stabilité soumis au vote indicatif du Parlement le 29 avril prévoit 50 milliards de coupes dans les dépenses publiques au cours des trois prochaines années, auxquels s’ajoutent 4 milliards supplémentaires pour 2014. Le pacte de responsabilité qui l'accompagne prévoit d’accorder 41 milliards au patronat, afin de faire baisser le coût du travail, autrement dit les salaires. Cette politique d'austérité, qui obéit à Bruxelles, si elle augmentera les profits des entreprises, ne relancera pas l'économie et ne diminuera pas le chômage.
La loi Fioraso dans le prolongement de la loi Pécresse
Dans le contexte de l'application de la loi Fioraso ― que le SNPREES-FO et SupAutonome-FO avaient combattue ― un vaste mouvement de recomposition de l’Enseignement supérieur et de la recherche est en cours.
Celui-ci confirme les raisons de notre opposition à la loi Fioraso. Cette loi aggrave la loi LRU en régionalisant et en territorialisant, ce qui aboutira au contrôle des universités par les régions et à l’adaptation des organismes de recherche au cadre régional, les reléguant ainsi à un rôle d’agence de moyens.
La logique de programmation et de pilotage par des instances et des agences toutes soumises à la politique socio-économique du gouvernement dans un cadre territorial conduit à la remise en cause de la liberté de recherche et aggrave la perte d'indépendance de la recherche publique.
A l'encontre de cette dérive territoriale, la confédération Force Ouvrière a toujours insisté sur la nécessité de défendre et de restaurer pleinement le cadre républicain, intégrant les statuts de fonctionnaires d'Etat des personnels, et le retour à une gestion nationale du service public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
BIATSS : RECONQUERIR NOS DROITS
- sont très inégalement attribuées: 28% en moyenne pour l’ensemble de la Fonction publique de l’Etat, 10 % seulement pour les personnels de l’Enseignement supérieur
- ne contribuent pratiquement pas à la retraite
- ne font pas l’objet de revalorisations régulières
COMMUNIQUE DE PRESSE
Abandon de la création de l’Institut Agronomique, Vétérinaire et Forestier de France (IAV2F) prévu dans la Loi d’Avenir Agricole ! Des moyens pour nos établissements !
Une délégation des syndicats CGT (CGT-INRA, SYAC-CGT, CGT-CIRAD, SNTRS-CGT), FSU (SNETAP, SNCS), SUD-Recherche-EPST, et SNPREES-FO a été reçue le 1er Avril au Sénat par Mmes ASSASSI et GONTHIER-MAURIN au nom du groupe Communistes, Républicains et Citoyens (CRC). La délégation a remis 1380 signatures de personnels des écoles agronomiques et vétérinaires, du CIRAD, de l’INRA, de l’INSERM, de l’Institut Pasteur et de l’IRSTEA sur une pétition intersyndicale commune qui exige l’abandon du projet de création de l’IAV2F qui menace nos établissements d’enseignement et de recherche, et exige des moyens à la hauteur des besoins pour que chacun de nos établissements puisse remplir ses missions.
Modifications des grilles de Techniciens : Carrières au rabais, Retraites au rabais …
La revalorisation au 1er février 2014 des grilles de personnels de catégorie C a obligé au relèvement des 2 premiers échelons de la grille des Techniciens de classe normale de 7 points d’indice (32,41 € bruts) afin qu’ils ne soient pas en dessous du début de carrière de la grille des Adjoints Techniques. Cette mesure concerne tous les corps de catégorie B, les SAENES et les BAS sont donc également concernés.
Malgré cette « revalorisation », la carrière des Techniciens commence à moins de 40€ au-dessus du SMIC … On est loin d’un rattrapage pour tous les agents de la perte de salaire cumulée depuis 2000, estimée à 17%...