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FO ESR


ETAMINE / NOTILUS / GOELETT :
La SOUFFRANCE CONTINUE … il est URGENT de STOPPER cette MACHINE INFERNALE

Suite à notre précédent communiqué « Etamine / Notilus / Goelett, STOP à la souffrance au travail au CNRS » du 9 octobre* FO ESR a reçu de nombreux témoignages rendant compte de cette souffrance tant au niveau des laboratoires, que des délégations régionales ou des instituts nationaux. Que les témoignages soient spontanés ou entendus lors de visites syndicales, bien accueillies par nos collègues, les mots / maux oscillent entre chronophage, stressant et incompréhension.

Contrastant avec les propos lénifiants du PDG du CNRS du 18 septembre dernier, ces témoignages du mois d’octobre expriment ce à quoi les agents du CNRS doivent encore faire face :

  • La Grande complexité des outils impose aux gestionnaires une assistance chronophage aux agents partant en mission, et la rectification comptable d’erreurs produites par ces outils, censés alléger le travail des gestionnaires.
  • Pour être sûrs de ne rien manquer, des gestionnaires s’astreignent à tenir manuellement des cahiers pour assurer le suivi des missions dont elles et ils ont la responsabilité … nous voici à la pointe de la modernité.
  • Le PDG nous confiait le 18 septembre que chaque unité/laboratoire peut définir ses propres règles de validation afin de mieux répartir le travail de gestion des missions, mais c’était sans compter le fait que les gestionnaires de statut technicien n’ont pas droit à une délégation de signature. Ainsi nombre de gestionnaires de nos administrations ne sont pas en mesure de participer à la dite « simplification administrative ».
  • Florilège éloquent de paroles de gestionnaires bloqué(e)s lors de gestion de missions :
    • « qui peut débloquer ma situation !? »
    • « comme conduire une voiture sans freins et sans savoir conduire »
    • gestionnaires = « pompiers pour réparer les défaillances d’un système ultra-rigide »

Les agents partant en mission ne sont pas en reste, par exemple :

  • Des missionnaires subissent des surcoûts budgétaires suite à des réservations demandant à s’y reprendre à plusieurs fois pour être validées, les prix augmentant entre temps.
  • L’« achats de billets sur des économies personnelles de 10 ans » s’est avéré nécessaire pour se rendre à une réunion à l’étranger.
  • La "formation aux outils" voit fleurir un nouveau tutoriel chaque semaine : Processus avant mission (16 pages), Guide missionnaire de retour de mission (11 pages), Réservations (Passer du mode Online au mode Offline) … Nous en sommes à 10 tutoriels, 9 pour le missionnaire, 1 pour le gestionnaire de laboratoire. Comment les agents partant peu en mission peuvent être opérationnels et autonomes sur les outils ?

Ces appels au secours témoignent d’une souffrance au travail dont la cause est clairement identifiée : l’administration rigidifiée par ces outils. FO ESR réitère sa demande d’abandon d’Etamine et de Notilus pour faire cesser la souffrance au travail de tous les personnels des laboratoires, des délégations régionales et des instituts nationaux.

En conséquence de la complexité des outils, nombre d’agents partent sans ordre de mission, ce qui peut les mettre en grave difficulté en cas d’incident durant leur déplacement, sans parler de frais qui deviennent non remboursables pour eux. FO ESR demande que la direction du CNRS garantisse à tous les usagers de l’usine à gaz Etamine / Notilus / Goelett qu’ils seront remboursés de tous les frais engagés sur leurs deniers personnels.

Cette fausse simplification n'a pour but que d'économiser des postes de gestionnaires. Dans les faits, cela dégrade les conditions de travail de tout le monde et ajoute un frein supplémentaire au développement de la recherche publique. FO ESR laisse aux instances scientifiques le soin d’évaluer l’ampleur des conséquences néfastes de ces contrats de privatisation sur la réalisation des projets scientifiques, notamment en termes de collaborations nationales et internationales.

Montreuil, le 10 novembre 2023

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