Communiqué de presse
La Conférence des présidents d’université (CPU) a récemment communiqué des propositions de modifications du statut d’enseignant-chercheur.
Pour le SNPREES-FO et SupAutonome-FO, si ces propositions venaient à être suivies d’effet, ce serait la fin du statut de fonctionnaire d’état pour les enseignants-chercheurs et la mise en place d’un statut d’ « employé des COMUE », où les missions de recherche et d’enseignement d’une discipline en présence des étudiants deviendraient annexes.
Ces propositions prévoient en effet la fin de la qualification nationale préalable au recrutement, la fin de toute définition objective du service d’enseignement, la soumission du recrutement, des carrières, promotions et primes aux « stratégies des établissements ».
Elles constituent donc une atteinte à ce jour inégalée à l’indépendance des enseignants-chercheurs. Elles sont le résultat conjugué de la dévolution de la masse salariale aux universités, de la territorialisation de l’enseignement supérieur et de la recherche engendrée par les COMUE, de la politique d’austérité qui interdit notamment les recrutements statutaires nécessaires.
Le SNPREES-FO et SupAutonome-FO revendiquent qu’il ne soit tenu aucun compte de l’ensemble de ces propositions et exigent le respect de l’indépendance des enseignants-chercheurs, de la liberté pédagogique et de la liberté de recherche, le maintien du statut d’enseignant-chercheur au sein du statut général de la fonction publique d’État, le maintien de la définition du service d’enseignement sous forme d’une définition objective en heures équivalent TD en présence d’étudiants, la non signature des décrets de création des COMUE, l’annulation de toutes les coupes budgétaires qui touchent l’enseignement supérieur et la recherche dans le projet de budget 2015.
Montreuil, le 16 décembre 2014.