Appel à la mobilisation dans les établissements d'Enseignement supérieur et de Recherche le 11 décembre 2014
L’Enseignement supérieur et la Recherche connaissent un plan de restructuration de grande ampleur : regroupements d’établissements, notamment au travers des COMUE, manque de financement qui entraîne des limitations des capacités d’accueil, des suppressions d’options, des fermetures de filières… Dans tous les établissements, nous subissons le gel et la suppression de nombreux postes (les emplois deviennent la variable d’ajustement des budgets) et la dégradation des conditions de travail à cause du manque de moyens.
Malgré les annonces du gouvernement, l’Enseignement supérieur et la Recherche sont victimes d’une baisse drastique de leurs crédits : 75 millions d’euros pour les universités et 41 millions d’euros pour la recherche, baisse aggravée par l’augmentation des cotisations sociales. L’austérité s’applique aussi aux Universités et aux organismes de recherche. En préparant des mutualisations et des fermetures de filières et de services, les COMUE, machines à broyer budgets et emplois, sont au cœur de l’austérité à l’Université.
Comme le remarque la motion présentée au CNESER, et votée par les représentants de FO (SupAutonome-FO et SNPREES-FO) et de la CGT : « Toutes ces mesures s’inscrivent dans le cadre du "Pacte de responsabilité" et dans le cadre d’ensemble de la régionalisation - territorialisation de l’ESR, qui a pour but de transférer sur les régions les charges financières et les missions qui sont celles de l’État. Ainsi, la mise en place des COMUE aboutit à remettre en cause les principes d’indépendance, de laïcité et de gratuité sur lesquels est fondé ce service public, sans égard pour l’intérêt des 2 millions d’étudiants et 300 000 fonctionnaires et salariés de l’enseignement supérieur et de la recherche et à un véritable démantèlement avec la mise en place de structures technocratiques et opaques, et encore plus de mutualisations ainsi que la focalisation de leurs activités sur un nombre réduit de créneaux. Cette politique conduit à de nouvelles suppressions d’emplois, entraîne un développement supplémentaire de l’emploi précaire, ouvre la porte à la mobilité forcée et renforce le recours à la sous-traitance. Cette politique débouche sur l’élévation des droits d’inscription pour les étudiant-e-s. Des privatisations graduelles de services et diplômes sont à redouter. La régionalisation, ainsi mise en place, du dispositif national d’enseignement et de recherche est aussi lourde de menaces pour le devenir des EPST nationaux : CNRS, INRA, INSERM. »
Montreuil, le 9 décembre 2014