La rentrée dans les CROUS : entre espoirs et désillusions
La rentrée se tiendra cette année dans une situation d’une gravité inédite où, depuis la démission du gouvernement Attal le 16 juillet, le président Macron refuse de prendre en compte le résultat des élections législatives, alors que les salariés se sont massivement rendus aux urnes pour exprimer le rejet de sa politique.
Sans majorité depuis le 7 juillet, démissionnaire depuis le 16 juillet, le gouvernement est maintenu en place par le Président Macron au nom de la « gestion des affaires courantes ».
Au nom des « affaires courantes », ce sont plus de 1160 décrets, arrêtés et textes réglementaires qui ont été publiés depuis le 7 juillet, c’est l’annonce d’un budget d’austérité, avec près de 10 milliards d'euros d’économies supplémentaires, s'ajoutant aux mesures imposées par décret en début d'année 2024.
Il s’agit par ce stratagème antidémocratique d’empêcher la hausse immédiate du SMIC et du point d’indice des fonctionnaires, d’empêcher l’abrogation de la contre-réforme des retraites, de poursuivre la politique de privatisation des services publics, de cadeaux fiscaux et d’exonération de cotisations sociales au profit du patronat et des actionnaires…
Face à l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, nous devons plus que jamais compter sur nos propres forces et nos mobilisations au côté de l’ensemble des salariés pour imposer nos revendications sociales
Dans ce contexte, des organisations syndicales de jeunesse appellent à manifester samedi 7 septembre contre le coup de force anti-démocratique du président Macron.
FO ESR réaffirme les revendications en défense des personnels et des établissements, en particulier :
- Abrogation de la réforme des retraites
- 10 % d’augmentation du point d’indice pour tous, tout de suite !
- Création des postes statutaires nécessaires
- Respect des statuts, des perspectives de carrière et des requalifications pour tous ceux concernés !
- Relèvement significatif du taux plancher de la prime ISF au taux 7 dans tous les CROUS
- Harmonisation des primes des différentes catégories de personnels sur l’ensemble du réseau
- Revalorisation des grilles DAPOOUS et réduction des temps de passage d’échelons
- Relèvement des plafonds d’emploi dans tout le réseau
- Réévaluation du montant du Quotient Familial (QF) ouvrant droit à la plupart des aides sociales spécifiques, à 30 000€ (ou au niveau de l’indice 509)
- Abandon du projet de réseau : non à la territorialisation, non au financement des CROUS par des fonds privés (mécénat, crédit d’impôt recherche « vert ») !
C’est sur la base de ces revendications, totalement contradictoires avec la poursuite des réformes entreprises par Macron et son gouvernement démissionnaire que FOESR entend discuter.
C’est pourquoi, avec la FNEC FP-FO, FO ESR appelle à rejoindre les manifestations qui auront lieu partout en France le samedi 7 septembre, à l’initiative d’organisations de jeunesse, pour y porter les revendications.