DANS LES CROUS AUSSI,
CONTRE LA REFORME DES RETRAITES :
MOBILISATION GENERALE A PARTIR DU 7 MARS
POUR LA GRÈVE TOTALE RECONDUCTIBLE
Depuis le début de l’année 2023, malgré de très fortes mobilisations (grèves, manifs) des salariés, malgré un rejet massif de la part d’une large majorité de la population, Macron et son gouvernement refusent d’écouter le mouvement social et tentent de faire passer coûte que coûte leur réforme injuste.
Sauver le système par répartition... ou privatiser la retraite ?
Le gouvernement ne cesse de prétendre que l’objectif de sa réforme et des « efforts demandés aux salariés » est de « sauver notre système de retraite par répartition » qui serait menacé de faillite.
En réalité, en durcissant les conditions d’accès à une retraite à taux plein (= allongement de la durée de cotisation à 43 ans, report de l’âge légal à 64 ans), le résultat sera que beaucoup de salariés seront contraints d’arrêter de travailler avant d’avoir l’âge légal ou le nombre suffisant de trimestres.
Ceux qui ne pourront faire autrement partiront avec une décote, une retraite de misère. Ceux qui le peuvent souscriront tout au long de leur carrière une épargne retraite privée, qui alimente les fonds de pension.
C’est la porte grande ouverte à la retraite par capitalisation (le salarié épargne pour lui-même) ... l’exact inverse de la retraite par répartition (principe de solidarité entre générations où les actifs paient pour les retraités) !
Chacun devra épargner pour espérer toucher une retraite digne, en espérant qu’un krach boursier de vienne pas faire disparaitre les sommes durement économisées.
Fidèle à lui-même, Macron proclame qu’il veut sauver le système (des riches ?) en baissant le coût du travail et privatisant les systèmes de solidarité des travailleurs !
Quelle retraite pour les agents des CROUS ?
Dans les CROUS, on connait depuis longtemps le sens du mot « pénibilité au travail ». Combien d’agents finissent péniblement leur carrière usés, cassés, démoralisés à cause des conditions de travail : travail en sous-effectifs, surcharge de travail, polyvalence généralisée, gestes et postures répétitifs, etc... ?
Combien de départs prématurés chaque année pour inaptitude définitive au travail (pour troubles musculo-squelettiques, notamment) ?
Les politiques de prévention se contentent souvent de préconisations ergonomiques ou techniques insuffisantes, là où il faudrait traiter les vraies causes du problème : les conditions de travail dégradées dues au manque de moyens humains principalement. Dans les CROUS la maitrise de la dépense publique (= faire des économies sur le dos du personnel) passe avant la défense des conditions de travail des agents !
Dans les CROUS, il faut un sursaut !
Quels que soient leurs statuts (fonctionnaires, PO ou néo-contractuels) ou leur secteur d’activité (restauration, hébergement, services sociaux ou centraux), tous les agents subissent la dégradation et la surcharge du travail. Et cela dans les conditions de rémunération misérables qu’on connait (blocage des grilles et primes DAPOOUS, écrasement des grilles indiciaires, généralisation du salaire minimum à l’IM 353).
Les personnels sont fatigués et démoralisés face au statu quo actuel et à la paupérisation des agents.
Faire reculer Macron sur les retraites serait aussi un énorme espoir pour inverser le rapport de force dans les CROUS et contraindre les ministères de tutelle à lâcher du lest sur nos salaires, carrières, droits statutaires, conditions de travail, etc...
POUR la grève reconductible !
L’intersyndicale des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse, appelle « à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain ». FO ESR appelle l’ensemble des personnels à mettre les CROUS à l’arrêt par la grève à partir du mardi 7 mars prochain : par la grève totale et reconductible, on peut gagner et contraindre Macron à retirer sa réforme !