Toute l’équipe FO ESR INRAE vous présente ses meilleurs vœux pour 2022 !

 

L’année 2022 a commencé avec une nouvelle période « DPSE »  (congé spécial se substituant au télétravail TT pour une période limitée) pour les postes qui peuvent être télé-travaillés. Des collègues continuent néanmoins à se rendre quotidiennement sur leur lieu de travail car leur activité le rend indispensable. D’autres, qui ne sont pas dans de bonnes conditions pour télétravailler, trouvent déjà difficiles ces trois jours obligatoires. Le télétravail est donc rentré dans nos habitudes, avec ses bons et ses mauvais côtés. Il a fait l’objet d’un accord dans la fonction publique qui a été signé par Force Ouvrière (en fin de message, l’explication avec les mesures de l’accord).

 

L’année commence également avec une constatation, la hausse des prix qui renforce la fragilité des foyers les plus modestes. La fonction publique est la dernière à reconnaitre la nécessité d’augmenter les salaires, et nous souhaitons qu’elle le fasse non pas via quelques primes distribuées sur des critères opaques mais par une augmentation du point d’indice et une véritable revalorisation des grilles.

 

Dans notre institut INRAE, malgré la note positive des vœux du président avec un futur contrat d’objectifs qui s’accompagnerait

- O miracle ! - de moyens, la réalité pour le moment est que les agents restent sous payés et les promotions rares. FO ESR reste déterminé à préserver le statut de fonctionnaire qui défend l’intérêt général.  Donc, recrutons des CR et des DR là où ils sont nécessaires, mais aussi des ingénieurs, des techniciens et administratifs :  NON à plus de précarité pour les personnels ! Il est indigne que des catégories de personnel spécialisé et bien formé soient rattrapées et dépassées par le salaire minimum et que d’autres voient leur pouvoir d’achat décroitre d’année en année.

L’année commence enfin avec une forte mobilisation dans le milieu de l’enseignement face à un gouvernement ignorant les personnels et leurs revendications. La grève jeudi 13 janvier dans l’Éducation nationale a été un succès historique : une grève massive, des milliers d’écoles voire d’établissements fermés, des manifestations puissantes… Les parents d’élèves ont partout apporté leur soutien aux personnels grévistes ! MM Castex et Blanquer ont été contraints d’effectuer des annonces. Pour autant, ils ne répondent pas aux revendications :

  • Sur la question des postes et des recrutements immédiats, des enseignants seront recrutés sur la liste complémentaire en tant que fonctionnaires mais cette annonce ne concerne que le premier degré et reste non chiffrée. De plus il n’est pas question de réabonder ces listes complémentaires, alors qu’elles sont inexistantes dans de nombreux départements.
  • Le ministre entend multiplier des emplois précaires et sous-payés, sans aucune garantie de recrutement par ailleurs.
  • Il n’y a aucune annonce sur la question salariale alors que le point d’indice est gelé quasiment sans interruption depuis 2010 (voir ci-dessous).
  • Le 1er ministre confirme le maintien du « protocole Blanquer » objet -entre autres- de la grève massive des enseignants.

Tout augmente sauf nos salaires : le temps de la mobilisation est venu !

 

Depuis plusieurs mois, les prix de l’énergie flambent de façon brutale. En 2021, le gazole a augmenté de 12 %, le sans-plomb 95 de 16 % et le sans-plomb 98 de 17,5 % ! Les augmentations successives du prix du gaz donnent le tournis : + 4,4 % en juin, + 9,9 % en juillet, + 5,3 % en août, + 8,7 % en septembre, + 12,6 % en octobre et + 12,6 % en décembre ! Or, les mesures annoncées par Jean Castex n’auront aucun impact sur toutes les augmentations déjà effectives. Le prix de l’électricité atteint des niveaux historiques avec une augmentation de + 50 % en dix ans !

Qu’en est-il de la valeur du point d’indice dont l’augmentation doit compenser l’inflation, selon les principes du Statut général des fonctionnaires ? Et bien en fait le pouvoir d’achat de la valeur du point d’indice s’effondre ! Entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2021, l’inflation en France est de 35,4 %. Aujourd’hui, pour retrouver la valeur réelle du point d’indice de janvier 2000 (en euros constants), il faudrait donc augmenter la valeur du point d’indice à hauteur de 22,68 %.

Journée d’action jeudi 27 janvier 2022 !

FO ESR avec d'autres organisations syndicales (CGT, Solidaires, FSU) appellent à une grande journée de grève et d'actions sur les salaires et l'emploi le jeudi 27 janvier.

 

 FORCE OUVRIERE convie l’ensemble de ses syndicats, représentants, adhérents, sympathisants à se mobiliser le jeudi 27 janvier 2022 afin de répondre massivement à l’appel national de l’intersyndicale nationale FO, CGT, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL pour :

·       Le dégel du point d’indice ;

·       De fortes et immédiates augmentations générales ;

·       L’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;

·       Le rattrapage des pertes intervenues les années antérieures ;

·       La revalorisation des pensions ;

·       Les moyens du service public.

 

https://www.force-ouvriere.fr/salaires-le-27-janvier-l-heure-est-desormais-a-la-mobilisation

Nous vous ferons passer localement les rendez-vous des manifestations.

d’action jeudi 27 janvier 2022

FO a signé l’Accord télétravail dans la Fonction Publique : Pourquoi ?

 

Le volontariat, revendication essentielle de FO, reste le principe majeur pour l’accès au télétravail ainsi que sa réversibilité. Tout agent doit garder la maitrise de sa modalité d’activité.

 

C’est la réalité des missions qui est prise en compte pour vérifier la possibilité de télétravailler et pas simplement le poste occupé.

 

C’est à l’administration de donner aux agents les moyens matériels et techniques pour télétravailler.

 

La durée maximale de télétravail est de 3 jours par semaine. FO est attachée à ce que les agents puissent exercer une partie de leurs missions sur leur lieu de travail : pour le collectif de travail mais aussi pour pouvoir échanger avec les représentants du personnel, continuer de les rencontrer et discuter de leurs conditions de travail.

 

Le télétravail peut être organisé au domicile de l’agent (actuellement la règle générale) mais peut aussi s’effectuer sur un tiers-lieu. Pour des agents ayant des domiciles exigus, cela permet de travailler à proximité dans de bonnes conditions, souhaitons-le…ces tiers-lieux sont définis en amont et inscrits dans l’autorisation de télétravail.

 

L’agent en télétravail conserve les mêmes droits en matière de prévention, de protection et de promotion de sa santé.

Concernant les accidents de trajet (service), nous avons obtenu que l’agent qui exerce sur un tiers-lieu soit considéré en accident de trajet s’il dépose son enfant à l’école par exemple. A ce stade, il est impossible d’obtenir le même engagement pour un agent télétravaillant à domicile qui déciderait de déposer ses enfants à l’école. Il est certain que la jurisprudence aura à trancher. Nous invitons donc chaque agent à être extrêmement prudent lors de l’activité de télétravail au domicile personnel. Aucune garantie ne peut être accordée en cas d’accident de trajet.

 

Le droit à la déconnexion est reconnu et ses modalités devront être fixées de manière plus précise dans les accords ministériels, de services, d’établissements, etc. Il en est de même pour les plages horaires.

 

Pour FO, cet accord-cadre doit être le socle des accords locaux qui, dans la logique de l’ordonnance négociation collective, ne peuvent qu’améliorer l’accord cadre. Nous serons vigilants pour que ce soit le cas à INRAE, n’hésitez pas à nous faire remonter des situations qui poseraient problème.

 

Concernant la charge de travail, il est clairement indiqué que celle-ci doit rester la même que celle effectuée sur site.

L’impact du télétravail sur l’égalité professionnelle, mais aussi la vigilance contre les violences sexistes et sexuelles inscrite dans l’accord sur l’égalité professionnelle doit faire l’objet d’un suivi vigilant.

Concernant le management, il est proposé de mettre en place, lors des accords locaux et après consultation des organisations syndicales, des expérimentations avec l’ensemble des agents d’un même collectif de travail.

Concernant le coût du télétravail, nous avons obtenu la suppression d’un seuil de jours télétravaillés pour bénéficier d’une indemnité.

De fait, dès le 1er jour de télétravail, celui-ci sera compensé à hauteur de 2,50 euros par jour avec un plafond annuel de 220 euros.

Ce montant est inférieur à celui revendiqué par FO. Pour autant, il permet de rester dans le plafond défini par l’URSSAF autorisant sa désocialisation et défiscalisation.

Cette mesures est désormais effective à INRAE (voir informations RH)  nous sommes en attente de la mise en ligne sur l’intranet d’une note modificative de la note de service n°2021-15 du 03/02/2021, les conditions ayant déjà été modifiées à compter du 1er  septembre 2021.