Avant le départ en congés et les fêtes de fin d’année, quelques infos FO avec nos meilleurs souhaits pour vous-mêmes et vos proches.
L’équipe FO Inrae
Perspectives salariales : pas d’augmentation de la valeur du point en perspective alors que l’inflation flambe : il est temps de se mobiliser !!
Début novembre, FO-Fonction publique pensait voir les prémices d’une initiative sur les salaires. Une réunion « Groupe de travail mesures salariales 2021 » avait été ajoutée à l’agenda social initial de la fonction publique, programmée le 17 novembre. Le gouvernement entendait-il enfin la revendication salariale des agents publics ? Sans explication, la réunion a été annulée. Or, l’inflation, elle, est en hausse et affiche + 33,3 % en près de vingt ans, tandis que le point d’indice reste gelé. Pour retrouver sa valeur réelle de janvier 2000 (en euros constants), il faudrait l’augmenter de 20,79 %, rappelle l’interfédérale FO.
La seule solution : augmenter la valeur du point
Considérant l’évolution de l’inflation et le tassement des grilles en l’absence d’une vraie revalorisation, la seule solution, et en urgence, est d’augmenter la valeur du point. Force ouvrière-Fonction publique a annoncé qu’elle mettait « un point d’arrêt » à sa participation à la conférence sur les perspectives salariales pour cause de « discussions stériles ». La position du gouvernement est constante et assumée depuis 2017 : pas d’augmentation générale des salaires, mais des mesures ciblées, traduction du « saupoudrage », avec distribution de petits avantages ou de primes (qui n’impactent pas les retraites…) en priorisant les secteurs qui atteignent un point de rupture. Autant dire que la recherche est dans le bas de la pile…
FO Fonction publique réitère sa demande d’ouverture immédiate de véritables négociations salariales. Elle rappelle ses revendications en faveur d’une véritable négociation pour :
• l’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice,
• la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire (C, B et A) offrant une vraie perspective de carrière et la possibilité de vivre dignement pour tous les fonctionnaires conformément à l’esprit du statut général des fonctionnaires,
• l’augmentation concomitante des salaires pour les agents publics, notamment les contractuels et les ouvriers de l’Etat.
Nous devons aller chercher la juste revendication des fonctionnaires et agents publics et interpeller sur ce sujet le gouvernement en place et tous les candidats à l’élection présidentielle. Au moment où les citoyens vont se prononcer en 2022 sur des choix à l’échelle nationale, c'est collectivement et par notre mobilisation que nous pourrons gagner !
Mise en place de « primes au mérite » à l’INRAE : nous voulons une revalorisation des salaires et des carrières, pas de primes à la tête du client
L’action menée en intersyndicale dans l’institut a été relayée au Comité Technique de notre Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (CT-MESRI) par les organisations syndicales de l’INRAE. Le conseil a adopté la motion suivante le 6 décembre 2021 :
Le CT-MESR a été informé de la mobilisation des agents de l’INRAE s’opposant, avec toutes les organisations syndicales de l’Institut, à la mise en place de primes individualisées au prétendu « mérite » dans le cadre d’une modification des conditions d’attribution du CIA. Le CT-MESR dénonce l’attitude de la Direction Générale de l’INRAE qui refuse, de manière illégale, de prendre en compte les remontées des nombreuses unités de recherche ayant décidé une répartition égalitaire des primes entre tous leurs ITA. Il demande au MESR d’intervenir pour la décision de ces unités soit respectée."
Pour : SNPTES, CGT, FSU, UNSA, FO, SUD ; NPPV : CFDT. 12 pour, 3 NPPV.
Rappelons que le CT de l’INRAE s’était déjà prononcé contre la note de service, à l’unanimité des RDP.
Et ensuite ? Peut-on se contenter de la méthode de répartition du CIA mise en œuvre dans la précipitation fin 2021, qui a mécontenté tant les directeurs d’unité que les personnels concernés ? Le même exercice va se reproduire au printemps 2022, exigeons plus de transparence et d’équité !
Si vous ne l'avez encore fait, signez la pétition !
Lien vers pétition : https://chng.it/scWZbFbyCG
Echos des centres :
- Nouvelle Aquitaine Bordeaux :
Respect des données personnelles
Nous avons soulevé au conseil de centre la question de la production d’un extrait de compte bancaire pour obtenir le remboursement d’une avance. Cette exigence est démesurée et ne s’appuie sur aucun texte réglementaire (aucun ne nous a été présenté). Le défenseur des droits a dénoncé cette pratique d’exigence d’extrait de compte bancaire. Une facture acquittée au nom de l’agent (et si nécessaire une déclaration sur l’honneur) sont largement suffisantes pour obtenir ce remboursement.
- Auvergne Rhone Alpes
La question de l’équité de rémunération des doctorants abordée en conseil de centre : l’égalité entre les personnels remise en cause !
Dans le contexte de la fusion et de l’application du « mieux disant » social, les règles de rémunération des doctorants ont évolué. Mais en fait, ça gagne combien un doctorant ? Avant, à l’INRA, un doctorant gagnait 1770€ bruts mensuels. Maintenant, à l’INRAE ce montant a été relevé à 1874€, comme c’était le cas à l’Irstea précédemment. Et du coup, c’est quoi le problème ? Des doctorants perçoivent encore l’ancienne rémunération. Cette situation intolérable en dit long sur la logique de l’établissement que des différences de traitement entre membres d’un même statut ne dérangent pas.